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Conceration CIFOR : Le bois à l'ordre du jour

Vers une gestion durable des ressources forestières : Responsabilités partagées dans le paysage de Yangambi

Le mardi, 01 octobre 2024

Kisangani, Faculté des Sciences de l’Université de Kisangani, 27 septembre 2024. — Dans le cadre des concertations hebdomadaires organisées par le CIFOR-ICRAF, un débat riche en échanges s'est tenu autour des enjeux de gestion durable des ressources forestières à Yangambi, financé par l'Union européenne. Les partenaires ont partagé des expériences, discuté des défis et exploré les perspectives des activités mises en œuvre dans cette région. 

Parmi les thématiques abordées, le débat a mis en lumière la question cruciale du bois légal et du bois-énergie, avec un accent particulier sur la promotion de foyers améliorés dans la région de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo en République Démocratique du Congo. 

Les échanges ont révélé l'importance d'une collaboration étroite entre l'État, la société civile, le CIFOR-ICRAF lui-même et les populations locales pour garantir un équilibre entre développement économique et protection de l'environnement. Plusieurs intervenants ont soulevé des questions critiques concernant la gestion des ressources forestières et les activités du CIFOR-ICRAF.

Un premier intervenant a exprimé des préoccupations sur la légalité des exploitations artisanales, indiquant que des abus se produisent sur le terrain. Il a fait état de l'absence de documents légaux chez certains exploitants, pointant une injustice dans l'application des réglementations qui semblent plus sévères pour les artisans que pour certaines autorités.

Un autre intervenant a demandé des précisions sur la réglementation de la chasse dans la réserve de biosphère de Yangambi et a suggéré que des inventaires d'exploitation doivent être effectués avant l'installation d'unités de transformation du bois. Ces questions soulèvent des préoccupations quant à l'impact des activités de transformation sur l’environnement et la nécessité d'une gestion proactive.

Un représentant des fabricants de foyers a interrogé l'organisation sur la nécessité de construire des infrastructures, comme des routes et des écoles, pour soutenir le développement durable dans la région. Il a également abordé le manque de délimitation de la réserve de biosphère, plaidant pour une meilleure signalisation des limites pour protéger cet espace vital.

Un autre intervenant a fait part d'inquiétudes concernant le passage d'une mission de conservation à une approche d'exploitation commerciale. Il a questionné la capacité de l’organisation à reboiser efficacement tout en maintenant des niveaux d'exploitation équitables.

Les membres d'une association locale ont également évoqué des défis concernant les normes du secteur de la fabrication de meubles. L'un d'eux a demandé quels pourcentages de bois étaient utilisés dans les procédés de séchage et comment les exploitants s'assuraient que les produits respectaient les standards requis.

En réponse, Fai Collins, responsable de sensibilisation au CIFOR-ICRAF, a clarifié que la réglementation de la chasse appartient à l'État, et que leur rôle se concentrait plutôt sur la sensibilisation des chasseurs pour préserver la biodiversité. Concernant les constructions, il a constaté que l'organisation travaillait en collaboration avec l'État, qui définissait les priorités. Quant à la délimitation de la réserve, cela nécessite également une action gouvernementale pour établir une cartographie précise.

Ce débat a mis en lumière la complexité des enjeux liés à l'exploitation des ressources forestières et la nécessité d'un engagement concerté entre artisans, autorités et organisations pour garantir une gestion durable des ressources naturelles dans le paysage de Yangambi. 

Dans ce contexte, il est crucial que les responsabilités soient partagées entre les concernés. L'État doit établir des réglementations claires et accessibles, tout en soutenant des initiatives de sensibilisation et de formation. La société civile, de son côté, joue un rôle actif dans le plaidoyer et la mise en œuvre de projets de conservation et de développement. Enfin, les communautés locales doivent être incluses dans les processus décisionnels, en prenant part à la gestion des ressources naturelles et en bénéficiant des retombées de ces initiatives. Une collaboration efficace entre ces trois acteurs est essentielle pour atteindre un équilibre entre le développement socio-économique et la protection de l'environnement dans la région.

Concertation CIFOR : bois légal à l'ordre du jour

Cadre de concertation CIFOR-ICRAF et partenaires : l’Etat devrait jouer un rôle crucial dans la promotion du bois légal (Silvia Ferrari)

Le mardi, 01 octobre 2024

Kisangani, Faculté des Sciences de l’UNIKIS, 27 septembre 2024. — Le cadre de concertation a traité notamment des défis et opportunités liés à la gestion durable des ressources forestières, en mettant l'accent sur la légalité de l'exploitation du bois, la foresterie communautaire et les droits des populations locales. Ce sujet a été présenté à un auditoire composé des préposés de l’Etat congolais, d'experts en environnement, gestion forestière, droit, développement communautaire et de la presse locale. La promotion du bois légal est l’une des activités mises en œuvre par le CIFOR-ICRAF et financées par l’Union européenne, à Yainyongo-Romé, dans le Paysage de Yangambi.

Lors de son exposé, Silvia Ferrari, chargée de la filière bois légal au CIFOR-ICRAF, a expliqué que, bien que la vente de bois à Kinshasa ne nécessite pas de respect direct des réglementations de l'Union européenne, il était essentiel de respecter les principes liés à la législation du pays concernant l'exploitation et la production. Elle a évoqué les nombreux défis rencontrés depuis 2019 pour garantir le respect de la légalité, précisant que l'État jouait un rôle crucial dans ce contrôle.

« La légalité ne se limite pas simplement aux permis et à l'agrément ; elle englobe également d'autres aspects à considérer. Nous avons travaillé avec un bureau d'études pour respecter le nouveau règlement européen sur la déforestation, qui inclut non seulement le bois, mais également le soja, le cacao, le café, et d'autres produits. »

Elle a mentionné que le respect des droits des populations autochtones, la fiscalité et les conditions de travail des employés en forêt étaient des aspects difficiles à vérifier, mais indispensables pour atteindre une gestion durable.

« La scierie fait partie de CIFOR, qui est un organisme à but non lucratif et ne peut donc pas vendre. Le CIFOR démarre ses activités en mettant en place un modèle rentable de production et de transformation du bois. Une fois que le système sera fonctionnel, nous pourrons chercher des investisseurs intéressés à travailler dans ce secteur. »

Elle a aussi noté que la foresterie communautaire à Yainyongo-Romé était un projet prometteur. Après quatre ans de sensibilisation, la remise des titres de concession forestière avait été une avancée significative, permettant à la communauté de gérer durablement ses ressources.

Silvia Ferrari a conclu en disant que, sans engagement de l'État, il ne peut y avoir de contrôle adéquat des opérateurs économiques en forêt. Sans cet engagement, CIFOR rencontrera de grandes difficultés pour trouver des solutions durables.

Dans ArC/People
Andifafa père et fils remportent la course de piroguiers

Kisangani : Andifafa père et fils remportent la course de piroguiers

Le mardi, 24 septembre 2024

RDC, Province de la Tshopo. - Le 22 septembre 2024, l’équipe Andifafa, composée du père et de son fils, a triomphé lors d'une captivante course de piroguiers organisée à Kisangani. Leur victoire leur a valu le premier prix : deux groupes électrogènes d’une puissance de 2.3 kVA, récompensant leur habileté et leur stratégie sur les eaux du fleuve Congo.

Cette compétition, qui a vu des équipes s'affronter dans un esprit de camaraderie, a également permis à d'autres participants de se distinguer. Le deuxième prix, consistant en deux machines à coudre, a été décerné à une autre équipe, soutenant ainsi l’artisanat local. Le troisième prix, deux vélos Kinga, est venu compléter le tableau des récompenses, favorisant la mobilité durable dans la communauté.

L'événement s'est tenu sous le haut patronage du gouverneur de la province de la Tshopo, Paulin Lendongolia Lebabonga, et a revêtu une importance particulière dans un contexte où Kisangani venait d'être sécoué par des tueries interethniques. Cette course a non seulement renforcé les liens communautaires, mais elle a également mis en lumière les talents locaux.

Le succès de cette compétition a été rendu possible grâce à l’engagement des organisateurs. Conkim Lodge, en collaboration avec l'ONG Mapendo, a coordonné cet événement mémorable. Parmi les figures clés de l’organisation, Lisette Awese, Magloire Bolunda, Orphée Fundi et Célile Kavira ont joué un rôle crucial, tandis que Jean Kimbembe Mazunga a supervisé les opérations pour garantir un bon déroulement de la course.

En somme, la course de piroguiers à Kisangani a marqué un moment fort de solidarité et de dynamisme communautaire, unissant les participants autour d'une passion commune, dans un contexte où Kisangani venait d'être sécoué par des tueries interethniques, et soulignant l'importance de l'entraide dans des temps difficiles.

Le CSB rénové avec le financement de la Belgique

Réhabilitation du Centre de Surveillance de la Biodiversité : Un pas vers l’excellence

Le lundi, 23 septembre 2024

Kisangani, le 23 septembre 2024. - La cérémonie officielle de réception du bâtiment rénové du Centre de Surveillance de la Biodiversité (CSB) s'est tenue aujourd'hui, marquant une étape cruciale dans le projet ambitieux intitulé Faire de la Réserve de Biosphère de Yangambi le pôle d'excellence pour le climat et la biodiversité, mis en oeuvre par l'UNESCO.

Revue de Presse. 17-20 septembre 2024. RDC, Mali, France

Revue de Presse. 17-20 septembre 2024. - RDC, Mali, France...

Le vendredi, 20 septembre 2024

Le 17 septembre 2024, la Première ministre Judith Suminwa a pris des mesures urgentes pour éviter une grève des transporteurs routiers sur la Route Nationale 1 (RN1), une voie essentielle pour l'approvisionnement de Kinshasa. Face aux menaces de perturbation économique provoquées par les chauffeurs de poids lourds, elle a convoqué une réunion d’urgence...

 

Dans Sécurité
Attentat à Bamako, au Mali

Attaque au Mali : La capitale malienne sous tension

Le mercredi, 18 septembre 2024

Mali, 17 septembre 2024. - Au cœur de Bamako, la situation sécuritaire s'est intensifiée avec une attaque orchestrée par un groupe djihadiste, soulignant la fragilité du climat politique et sécuritaire au Mali. Cet article revient sur les événements récents qui ont frappé la capitale malienne, les implications pour la sécurité régionale, et les analyses d'experts sur la menace persistante du terrorisme.

Ce matin, vers 5 heures, les habitants de Bamako ont été réveillés par le bruit assourdissant des tirs de mitrailleuse. Deux cibles militaires, notamment un bâtiment de la gendarmerie et une zone militaire près de l'aéroport, ont été attaquées simultanément. Le JNIM, un groupe de soutien à l'islam et aux musulmans lié à Al-Qaïda, a revendiqué cette agression, affirmant avoir causé des pertes humaines et matérielles considérables. Malgré les déclarations rassurantes des autorités, un sentiment de panique envahit la capitale.

Les premières détonations ont frappé l'école de gendarmerie, suivies par des attaques sur la base militaire voisin, témoignant d'une opération apparemment coordonnée par les assaillants. « C’est la population qui a beaucoup soutenu les forces de l'ordre », a déclaré un témoin, soulignant un vif engagement civique face à la menace. Pour sa part, l'armée malienne a affirmé que « la situation est sous contrôle », mais les affrontements ont repris plus tard à l'aéroport, ajoutant à l'incertitude.

Les attaques ont mis en lumière des questions fondamentales sur la vulnérabilité de l'armée malienne et la montée en puissance des groupes djihadistes. Wasim Nasre, spécialiste des réseaux djihadistes, explique que cette attaque n'est pas isolée : « Al-Qaïda n'est pas loin de la capitale. La coïncidence temporelle de cette attaque, juste un jour après l'anniversaire d'une alliance régionale, indique un choix stratégique », précise-t-il.

Pour le sociologue Mohamed Amara, la situation au Mali est alarmante. Selon lui, « cette attaque révèle la fragilité de la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel », signalant une incapacité persistante à contenir l’expansion des groupes terroristes. Amara souligne que Bamako, déjà sous pression, doit faire face à une menace grandissante et à des politiques sécuritaires qui semblent inadéquates : « Les groupes djihadistes ont des cellules dormantes et des liens avec la population, ce qui complique davantage le contrôle de la situation », ajoute-t-il.

Les images circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes de chaos, avec des corps calcinés et des appels à la vigilance, alors que l'armée tente de maîtriser la situation. Cependant, le sentiment de sécurité est en berne, et la crainte de représailles contre certaines communautés commence à s'installer.

Alors que l'armée malienne tente de contrôler les événements, les spécialistes s'interrogent sur l'avenir du pays face à cette menace djihadiste persistante. La situation reste précaire à Bamako, et le besoin de solutions durables devient urgent. Le Mali, et plus largement la région du Sahel, fait face à un défi immense, alors que les capacités des forces de sécurité sont mises à l’épreuve. Cette attaque relance le débat sur l’efficacité des stratégies anti-terroristes, alors que le pays émerge lentement d'une instabilité politique chronique.

Face à ce tableau sombre, les voix des experts résonnent : « L’urgence est de revoir les tactiques de lutte contre le terrorisme, non seulement au Mali, mais dans tout le Sahel », conclut Amara. L'enjeu est désormais de restaurer la confiance de la population malienne dans ses forces de sécurité, tout en consolidant une réponse interne et externe à cette menace grandissante.

 

Dans Politique
On va destituer Macron (Mathilde Panot)

Destitution de Macron : Un événement inédit dans la 5ème République

Le mardi, 17 septembre 2024

Paris, 17 septembre 2024 – Un tournant historique s'est produit aujourd'hui à l'Assemblée nationale, alors que le bureau a décidé à sa majorité de voter pour la recevabilité d'une proposition de résolution visant à engager la destitution du président de la République. Cet événement, sans précédent depuis l'instauration de la 5ème République, révèle une fracture profonde au sein du pouvoir exécutif et une volonté affirmée de rétablir une véritable démocratie.

Les débats prolongés au sein du bureau ont rappelé à de nombreux membres de la majorité présidentielle l'importance d'une démocratie vivante, où le respect des votes et des majorités est fondamental. Dans une allocution passionnée, un porte-parole a souligné que le président n'est plus perçu comme le garant du bon fonctionnement des institutions républicaines, appelant à un examen public de la destitution devant le peuple français.

Cet appel à une plus grande transparence et responsabilité s'inscrit dans un contexte où la colère gronde face à des décisions gouvernementales controversées, telles que la réforme des retraites adoptée sans vote, mettant en lumière ce que certains qualifient de dérive autoritaire. Les membres du bureau ont partagé leur inquiétude quant à l'avenir de la démocratie en France et ont affirmé leur intention de ne pas être une simple "chambre d'enregistrement".

Une action mobilisatrice

Le 21 septembre prochain, une marche est prévue à l'appel d'organisations de jeunesse et d'associations, remontant à la date symbolique du 21 septembre 1792, lorsque la royauté a été abolie en France. Ces manifestations citoyens visent à rappeler l'importance de la souveraineté populaire face à un exécutif jugé de plus en plus éloigné des attentes des Français.

Actuellement, une pétition en ligne pour soutenir la procédure de destitution a déjà recueilli plus de 300 000 signatures, légitimant ainsi cette démarche auprès du citoyen français. Les initiateurs de la résolution demandent que le débat sur la destitution soit inscrit à l'ordre du jour de la commission des lois, un processus qui pourrait redéfinir le paysage politique français.

Redevabilité et transparence

Parallèlement à la question de la destitution, des accusations de parjure ont été formulées à l'encontre d'Aurore Berger, un membre influent de la majorité. Une enquête menée a révélé des contradictions dans ses déclarations, ce qui a incité certains députés à exiger des poursuites. Cette situation a attisé les tensions au sein de l'assemblée, certains dénonçant un manque de transparence et d’équité dans la gestion des affaires parlementaires.

Les critiques se concentrent également sur la présidente de l'assemblée, qui est accusée de concentrer trop de pouvoir et de limiter le débat démocratique. Des voix s'élèvent pour réclamer un retour à des méthodes de gouvernance plus inclusives, afin de garantir que chaque député puisse jouer son rôle dans le processus législatif.

Une lutte en cours

Alors que cette première victoire en faveur de la destitution du président a été célébrée, de nombreux défis restent à surmonter. Les membres de la coalition de l’opposition, comprenant le Nouveau Front Populaire, les socialistes et les communistes, se préparent à des discussions acharnées pour inscrire la résolution à l’ordre du jour des prochaines sessions. Chaque étape de ce processus sera scrutée par des Français avides de savoir qui défend véritablement leurs intérêts.

En somme, cet épisode marque une étape décisive dans la reconfiguration du pouvoir en France, où les institutions sont appelées à retrouver leur dignité et leur fonction au service du peuple. Le bras de fer entre le pouvoir exécutif et le parlement pourrait redessiner les contours de la démocratie française, alors que le pays s'engage dans une période d'intenses mobilisations citoyennes.

Dans Politique
Election aux USA : Trump dit qu'il est en colère

Election aux EU : L’opinion commente la colère de Donald Trump lors du débat avec Kamala Harris

Le dimanche, 15 septembre 2024

Dans un contexte politique américain de plus en plus tendu, un récent débat télévisé sur Fox News met en lumière les préoccupations croissantes des citoyens face à des enjeux cruciaux tels que l'immigration, la sécurité et l'économie. Se faisant l’écho de Trump, les intervenants expriment une colère palpable, reflétant le sentiment général d'insatisfaction qui règne parmi la population.