Selon l'étude, entre la première et la deuxième décennie de ce siècle, le taux de disparition des mangroves a diminué de près d'un quart (23 pour cent).
L'Asie, qui abrite près de la moitié des mangroves de la planète, représente aujourd'hui 54 pour cent de la perte totale de mangroves, contre 68 pour cent en dix ans seulement.
Au cours de la même période, l'aquaculture (principalement l'élevage de crevettes en étang), l'une des principales causes de la disparition des mangroves, est passée de 31 pour cent à 21 pour cent de l'ensemble des pertes.
Ce sont des réalisations extraordinaires qui méritent d'être célébrées aujourd'hui, le 26 juillet, Journée internationale pour la conservation de l'écosystème de la mangrove.
Mais ce n'est pas la seule bonne nouvelle.
Tandis que les hommes ont réduit leur impact, l’étude révèle que, contrairement aux autres forêts, les mangroves peuvent se propager très rapidement si on leur en donne l'occasion.
Au cours des 20 années étudiées, 677 000 hectares de mangroves ont disparu mais de nouvelles mangroves ont été établies sur une surface égale à plus de la moitié de cette superficie – 393 000 hectares, soit l'équivalent de 550 000 terrains de football –, ce qui représente donc une perte nette de 284 000 hectares durant cette période. Quelque 82 pour cent des nouvelles mangroves ont poussé naturellement.
Néanmoins, alors que nous constatons de réels progrès en ce qui concerne les mangroves, le changement climatique fait des ravages de plus en plus importants.
La rétractation naturelle est la deuxième cause de disparition des mangroves (26 pour cent de la perte totale sur une période de 20 ans) et est au moins partiellement liée au changement climatique. Ce dernier peut affecter les mangroves par l’élévation du niveau de la mer, l’augmentation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, la hausse des températures, la modification des précipitations et les conditions météorologiques extrêmes.
L'étude de la FAO révèle également que les catastrophes naturelles n'ont constitué que 2 pour cent de l'ensemble des pertes sur une période de 20 ans. Toutefois, cela représente encore un triplement des pertes, et les dommages causés aux mangroves par les catastrophes naturelles devraient s'aggraver.