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Parler de reboisement et recueillir votre avis (F. Collins, CIFOR)

Le mardi, 21 mai 2024 à 19:01

Dans Environnement/Biodiv

RDC. Kisangani, 16 mai 2024. Le reboisement du paysage de Yangambi a fait l’objet des concertations organisées par le CIFOR avec l’Etat et les Organisations de la Société Civile congolaise. C’était au sein de la Faculté des Sciences de l’Université de Kisangani.

Fai Collins, responsable de sensibilisation à CIFOR-ICRAF a annoncé l’objectif du cadre de concertation :

« Nous avons fait appel à vous pour vous informer des activités du CIFOR, précisément des activités de reboisement. Pourquoi et comment le fait-on et quels en sont les résultats ? Par la suite, vos suggestions seront les bienvenues pour l’amélioration de nos activités. »

La rencontre a été marquée par trois exposés. Fai Collins a parlé du Paysage de Yangambi : une action intégrée de gestion durable du paysage.

« C’est en fait une somme d’actions pour refreiner la déforestation. Cela n’a rien à voir avec l’interdiction aux communautés d’accéder aux forêts. Au contraire, le CIFOR-ICRAF prône l’utilisation raisonnée de la forêt pour contrôler la dégradation de la biodiversité. »

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Selon Fai Collins, toute initiative est précédée par la sensibilisation au cours de laquelle les communautés locales se prononcent sur ce qui leur convient.

Dirigées par Raphaël Litondo et Claude Lumfululu, les filières Plantation et Pépinières sont à la base du reboisement. Le premier a parlé de la plantation d’arbres pendant la saison A-2023 et ce qui est prévu pour la saison B-2024.

Les pépinières, étape essentielle au reboisement

Kisangani, 14 mai 2024. CIFOR-PARTENAIRES, cadre de concertation sur le reboisement.

Selon les informations partagées par l'ingénieur Claude, les pépinières d’Isalowe, établie en 2017 sur une surface de 0,5 hectare, et celle du Nord, fondée en 2018 sur 1,5 hectare, ont conjointement fourni un total de 1 906 390 plants d’acacias, 57 773 plants indigènes et 477 plants fruitiers. Ces chiffres témoignent de l'ampleur de l'effort de reboisement mené au sein de la Réserve de Biosphère de Yangambi, dans le cadre d'un des volets du projet FORETS.

Ces réalisations marquent une contribution significative à la préservation et à la restauration de la biodiversité locale, soulignant l'engagement et le savoir-faire des équipes impliquées dans cette initiative environnementale d'envergure.

Selon les informations fournies aux participants du cadre de concertation, les activités des pépinières ont mobilisé des ressources conséquentes, notamment en termes de personnel, dont la plupart parmi les autochtones, dédié aux différentes tâches telles que le semis des graines, l'arrosage régulier, le suivi minutieux à travers des étapes telles que le regroupement des plants, le sarclage et l'entretien comprenant le dessouchage, le fauchage et le balayage.

Dirigées de main de maître par Claude Lumfululu, ces différentes opérations, essentielles à la croissance et à la santé des plants, requièrent une coordination et une attention constantes, ainsi qu'une expertise particulière pour assurer le développement optimal des végétaux destinés à la reforestation et à la préservation de la biodiversité dans la Biosphère de Yangambi, en particulier, et dans le Paysage de Yangambi, en général.

Pour reboiser le Paysage de Yangambi, Claude a expliqué que CIFOR-ICRAF utilise les espèces indigènes et l’acacia, qui est une espèce d’arbre venue de l’étranger, en raison de sa croissance rapide, ses vertus fertilisantes du sol et son adaptation facile à l’agroforesterie.

L’agroforesterie profite aux autochtones de plusieurs façons : lors de la constitution des pépinières, par la pratique de l’agroforesterie en association les acacias et les plantes vivrières. L’agroforesterie présente d’autres avantages dans la mesure que les paysans ont la possibilité de cultiver au même endroit pendant une période relativement longue. Elle a aussi l’avantage d’éviter de couper les arbres avant de les brûler. C’est ce qu’on appelle l’agriculture sur brûlis.

Le cadre de concertation est organisé chaque mois dans le cadre du projet FORETS. Le CIFOR-ICRAF compte ainsi maintenir une collaboration avec ses partenaires étatiques et ceux de la Société Civile.