Le travail en synergie est l’unique raison du présent atelier. Comme le rappelle Nathalie lors de son mot de bienvenu, ça ne sert à rien de travailler en ordre dispersé :
« Si nous sommes réunis, c’est parce que, d’une façon ou d’une autre, nous nous intéressons à la faune soit pour des raisons culturelles, soit pour des raisons financières ou autres. Cet atelier représente une opportunité d’élaborer un plan de gestion puisque la Réserve de Biosphère de Yangambi abrite des espèces emblématiques comme le chimpanzé, le pangolin... J’espère que c’est l’occasion d’échanger, d’apprendre, de nous écouter, de planifier ensemble... »
Des privés, des préposés de l’Etat congolais et des organisations environnementales, une cinquantaine de participants a répondu pour un jour d’atelier à l’invitation du projet FORETS II sur le campus de la Faculté des Sciences de l’Université de Kisangani. Parmi les participants, on trouve le Ministre provincial de l’Environnement, le personnel et les bénéficiaires du projet FORETS ainsi que les délégués la presse locale, des communautés locales, de la SODEFOR (), du MEED (Ministère national de l’Environnement et du Développement Durable).
Dans le cadre du projet FORETS FOOD, le CIFOR avec l’appui de l’USAID fait appel s’allie aux partenaires dans un contexte où, dans le Paysage de Yangambi, les lois datent de manière générale d’avant l’indépendance, l’exploitation forestière est autorisée et où la viande de brousse se raréfie sur le marché. Une animatrice du projet, Emmanuela a fait part de sa crainte. Les caméras de nuit ont filmé la présence des espèces comme le Chimpanzé (Mokomboso en langue locale), le Buffle (Mboko), Sitatunga (Mbuli Masuwa,) et le pangolin. Ces animaux sont localisés loin au nord de la réserve. Dans les parages, on a signalé plus la présence des petits mammifères comme les écureuils et les rats.
Sagesse Nziavake, coordonnatrice du volet FAUNE/projet FORETS, rappelle que le CIFOR a déjà franchi des étapes sur les cinq requises à l’élaboration du plan de gestion :
« Jusqu’ici, nous avons franchi deux étapes : l’état des lieux de la faune dans le Paysage de Yangambi et l’instauration du crédit biodiversité. Il suffit de prouver que l’on conserve ou restaure la faune sauvage pour recevoir le crédit. »
Depuis 2017, CIFOR appuie les communautés locales de Yangambi dans l’alternative au commerce de viande de brousse. Il s’agit notamment de l’élevage de porc et de volaille dans le groupement de Weko et la cité de Yangambi, à l’ouest de Kisangani, dans la province de la Tshopo. Le groupement de Weko fournit la plus grande partie de viande de brousse qui alimente le marché de la cité. Pour Nathalie, ce n’est pas suffisant :
« Il nous faut changer de chaises, c’est-à-dire nos impacts ont été intéressants au niveau local. Maintenant, il que pour que ce soit significatif, il faut que ces efforts soient dupliqués, multipliés dans le paysage de telle sorte que tous les villages autour de la réserve de Biosphère de Yangambi puissent bénéficier d’un appui de ce genre. Le but de l’atelier est de voir ce que les parties prenantes sont prêtes à investir dans cet effort. »