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RDC. Le CIFOR-ICRAF explique aux partenaires ce qu’il fait dans le Paysage de Yangambi

Le dimanche, 03 décembre 2023 à 16:50

Dans Environnement/Biodiv

Province de la Tshopo. Kisangani, 16 novembre 2023. Pour la troisième fois en un an, le CIFOR-ICRAF a réuni ses partenaires pour leur expliquer ce qu’il fait dans le paysage de Yangambi, à l’ouest de Kisangani, en République Démocratique du Congo. La demi-journée d’échanges a connu plusieurs temps forts.

 
 

Après l’aperçu général, il s’est ensuivi des exposés sur le bois-énergie, le bois légal et la foresterie communautaire. Le jeu de questions-réponses suivi des recommandations a précédé la remise des guides communautaires en français, lingala et swahili au ministre provincial de l’environnement de la province de la Tshopo.

Les consultants de CIFOR-ICRAF ont présenté les activités en rapport avec le bois-énergie, le bois d’œuvre, la foresterie communautaire et le projet PROFEAAC (PROmouvoir et Formaliser l’Exploitation Forestière en Afrique Centrale). L’atelier a commencé par un bref aperçu présenté par Fai Collins, chargé de la sensibilisation.

Fai Collins a présenté trois cartes représentant simplement les problèmes auxquels le CIFOR-ICRAF tente d’apporter la solution par la mise en œuvre des projet FORETS I et FORETS II.

« La carte de 2010 montre que le paysage de Yangambi était encore presqu’absolument vert. La carte de 2010 présente plusieurs endroits jaunâtres. En cartographie, le jaune symbolise la déforestation due à l’activité de l’homme. A ces jours, le CIFOR a déjà planté plus de 2 millions d’arbres dont les acacias à 70% et les espèces locales à 30% composés en majorité d’arbres à chenilles. »

Georges Mumbere est le responsable des activités dans le paysage de Yangambi. L’agriculture itinérante sur brûlis et le bois de chauffe sont parmi les premières sources d’argent pour les paysans. Ces sources contribuent malheureusement à la déforestation. D’où selon Georges l’importance de la filière :

« D’une part, nous aidons les producteurs bois-énergie à améliorer leur rendement et à créer le pool d’approvisionnement qui sont les forêts plantées. D’autre part, nous encadrons les ménages à réduire la consommation des makala (charbon de bois). Les entreprises que nous encadrons mettent à la disposition des ménages des foyers améliorés. »

Le CIFOR encadre 37 Petites et Moyennes Entreprises dans la région de Kisangani. En plus, la filière bois-énergie et ses partenaires s’attèlent à sensibiliser les consommateurs à l’utilisation des foyers améliorés :

« Il y a plusieurs façons il y a des campagnes motorisées, au sein des églises, tels qu’à l’église catholique, kimbanguiste et partout ; il y a les médias où nous expliquons. Il y aura aussi ce que l’atelier nous a recommandé de faire le porte à porte. Telle que recommandée par un participant, nous laissons cette charge aux entreprises qui sont accompagnées par le CIFOR. A présent il y a 37 entreprises qui s’engagent dans la production des foyers améliorés. »

Silvia Ferrari s’occupe des activités développées à Yanonge, 62 km à l’ouest de la ville de Kisangani. CIFOR y a installé une scierie et un séchoir pour aider les exploitants forestiers en règle avec l’Etat. En réponse à une étudiante, Cornelie Mogoso, représentante de Silvia, a expliqué les critères de sélection des exploitants :

« Non seulement, nous exigeons des exploitants une licence d'exploitation, mais aussi nous exigeons d'eux un contrat du nom de mapatano (entente) avec les communautés locales avant toute exploitation. »

Benjamin Bisimwa est expert scientifique et coordonnateur de la mise en œuvre sur terrain des activités du projet PROFEAAC. En réponse à un journaliste, il a expliqué que le CIFOR a mis en place un système de contrôle qui ne laisse aucune chance à la fraude.

Un participant croyait voir dans l’aide apportée par la filière du business sur le dos des exploitants forestiers. A quoi a répondu Benjamin Bisimwa :

« Le CIFOR met en place des filières rentables, légales et durables. L’unité de transformation de Yanonge est une opportunité pour les exploitants légaux d’être compétitifs. Les marchés privés sont très exigeants en termes d’humidité, de taille, de dimension des produits. C’est pourquoi le CIFOR a mis en place l’unité de transformation pour essayer de professionnaliser les exploitants légaux face aux exploitants illégaux. Donc, c’est à leur intérêt. »

Pour réussir, la coordonnatrice Floriane Pomares compte sur l’apport des communautés locales et toutes les autres filières du projet FORETS. Après l’obtention des titres de la forêt communautaire de Yainyongo, elle espère mettre en place le reste des activités dès l’année 2024 :

« Quand le plan simple de gestion sera élaboré, on aura beaucoup d’activités à mettre en place avec la décision des communautés locales. La concession de forêt communautaire locale (CPFL), c’est comme une sorte de petit paysage de Yangambi. Donc, on pourra faire appel à presque toutes les équipe du CIFOR finalement pour que chacun amène sa petite pierre à l’édifice. »