Ces deux arrêtés se rapportent à plus de 11 milles hectares dont plus de 3 milles appartenant à la communauté de Yainyongo, qui se trouve dans une partie du territoire d’Opala, et plus de 7 milles hectares à celle de Yainyongo-Romée dans le territoire d’Isangi. A l’initiative de Tropenbos RDC, la province de la Tshopo comptait jusque-là 3 forêts communautaires attitrées, situées dans le territoire de Bafwasende, à l’est de la ville de Kisangani.
Les arrêtés ont l’avantage de sécuriser les concessions, partant de légaliser les institutions locales. Ce qui créerait les conditions propices à la cohésion sociale et aux activités développementales au niveau local.
Le professeur Prince Baraka pense que le vrai travail vient de commencer. Il en appelle à plus d’engagement de la part de l’autorité politico-administrative, des communautés locales de Yainyongo et de leurs accompagnateurs ainsi que de ceux qui financent les forêts communautaires :
« En fait, lorsqu’une communauté s’engage dans un processus de foresterie communautaire, c’est pour trois objectifs principaux : améliorer la gouvernance au niveau local, puisqu’on pense que c’est parmi les modèles efficaces pour préserver la biodiversité. Mais cela n’est possible que si les communautés réalisent que ces forêts communautaires contribuent à leur bien-être. C’est là que le vrai travail commence d’autant que les communautés ont l’avantage d’être accompagnées par le CIFOR-ICRAF, qui une grande expérience dans le développement des communautés locales. »