Les signes avant-coureurs ne manquent. Le Congo venait de céder 920 km2 des terres au Rwanda pour des raisons agricoles. Mais l’emplacement des terres situées en face de Maluku à Kinshasa interroge et, à présent, soulève des remous tant au Congo, où l’on s’oppose à la présence rwandaise, qu’en RDC d’où Brazzaville obtient une partie de son électricité.
Ceci vient s’ajouter à une situation déjà tendue marquée par l'infiltration de l'armée rwandaise à l'est de la RDC, ainsi que des manœuvres politiques en République Centrafricaine et au Congo-Brazzaville, soulèvent des préoccupations majeures.
Face à cette montée des tensions, la République Démocratique du Congo a réagi en renforçant sa présence militaire à Maluku, une décision stratégique visant à contrer toute tentative d'agression potentielle.
Kinshasa vient de répondre par l’établissement de la 11ème Brigade de réaction rapide le long du fleuve Congo, à Maluku en face des terres elles aussi au bord du fleuve que Brazzaville a cédé au Rwanda.
L’autre réponse claire de Kinshasa est l’absence du président Félix Tsh. à la conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement à Brazzaville sur une invitation portée par Rosalie Matondo, ministre congolaise de l’Economie forestière.
Les analystes redoutent que les récents accords territoriaux conclus avec le Rwanda ne cachent en réalité des intentions plus agressives visant à affaiblir les institutions congolaises et à menacer la stabilité régionale.