Avant le vote, les pronostics avaient prédit une catastrophe. Le cardinal Ambongo, certains opposants et des pasteurs des églises de réveil avaient prédit la non-tenue des élections dans le délai constitutionnel du 20 décembre. D’autres opposants prédisaient la fraude électorale. L’abbé Donatien Nshole, croyant revivre 2018, avait prévenu que la mission d’observation CENCO-ECC publierait les résultats juste après le vote. Des prophéties de malheurs ont été rependues que d’ici le début du vote un candidat trouverait la mort et un autre finirait dans une chaise roulante. Rien de tel n’est survenu jusqu’au moment l’on couche ces lignes.
Une fois les pronostics déjoués, l’heure est au changement de discours.
La Mission d'observation électorale CENCO-ECC a affirmé, jeudi 21 décembre, avoir reçu 1185 rapports d’incidents enregistrés lors de ces élections à travers le pays. Par ailleurs, 302 rapports reçus par la MOE CENCO-ECC attestent que les opérations se sont déroulées normalement à travers le pays.
Martin Fayulu, Denis Mukwege, Floribert Anzuluni, Théodore Ngoy et Nkema Lilo demandent l'annulation du scrutin et l'organisation de nouvelles élections. Selon eux, les irrégularités constatées sont de nature à remettre en question la validité des résultats et la légitimité du processus électoral.
La plupart des 26 candidats à la présidentielle sont restés silencieux. Aucun d’entre eux n’a crié à la fraude ou appelé à une revendication de rue, sauf Moïse Katumbi et ses alliés Matata Ponyo, Delly Sesanga, Franck Diongo et Seth Kikuni, qui appellent à la mobilisation générale de la population sur toute l’étendue du pays afin d’assurer la défense de la liberté de vote exprimé le 20 décembre en faveur du candidat Moïse Katumbi.
Comme d’habitude, la polémique enfle sur les réseaux sociaux entre ceux qui pensent que ces élections sont les plus médiocres et ceux qui estiment qu’il n’existe pas d’élections parfaites.