Du haut de la Poste, c’est mille et un drapelet multicolore qui tapissent la place de la Place sur une vaste étendue. Les partis du Front Commun pour le Congo se sont donnés rendez-vous pour écouter celui dont ils disent « Shadary Président ». Les jeunes membres de Bana Etats-Unis de Mangobo sont aussi présents, brandissant deux drapeaux des Etats-Unis. Précédé par une file de taxis motos emberlificotés en des partis politiques jaunes, bleus, oranges, rouges, noirs, le cortège du candidat à la présidentielle, Emmanuel Shadary, arrive à la Place presqu’en fin d’après-midi sous des applaudissements et des cris de joie ainsi que des chansonnettes improvisées qui fusent de partout. « Coup sur coup, Shadary Président, Dauphin… », autant de pseudos qui sortent de la foule immense qui a attendait depuis 12 heures. Il descend de sa décapotable, lève les mains pour saluer la foule qui crie de plus belle. Danses folkloriques par-ci, jeunes et vieux militants des partis chantant par-là, les baffles crachant une reprise de la chanson de Tshala Mwana en l’honneur du candidat Joseph Kabila en 2011, mais cette fois pour louer le candidat du FCC : « Votez, votez, votez Shadary – Tokovoter biso nyonso Emmanuel Shadary, mokonzi ».
Coup de pouce d’Olive Lembe
C’est le Gouverneur de la Province de la Tshopo, Constant Lomata, qui harangue la foule jusque-là, fort d’une sonorisation qui lui permet d’être entendu plus loin. Après avoir remercié la foule en ces termes « La manière dont vous accueillez Maman (allusion à la première dame) me comble de joie immense », il invite la première dame à prendre le micro. Après une courte prière chrétienne, elle lance un « Jambo Kisangani », en kiswahili « Bonjour Kisangani ». Ce qui soulève la foule jusque-là docile devant la barrière de police à plus ou moins vingt mètres devant. Il a fallu un « Batoto ya Kisangani, jambo » (habitants de Kisangani bonjour !) pour qu’elle s’ébranle jusqu’au pied du podium pour voir de près. « Retenez que rien ni personne ne peut justifier la recolonisation de la RDC que nous avons pour seule