La vitesse et l’intensité avec lesquelles le virus se propage dans les pays développés pourraient servir de leçon aux pays africains. Les exemples de l’Italie et de la Chine renforcent l’adage selon lequel il vaut mieux prévenir que guérir.
Contrairement à la RDC, l’Italie est un pays développé et l’un des meilleurs systèmes de santé en Europe. En plus, le peuple italien compte parmi les plus disciplinés. Cela n’a point suffi à éviter le malheur. Peut-être que l’Italie et la Chine auraient dû au tout début miser sur la prévention.
Quels médicaments contre le covid-19 ?
Le chloroquine soignerait le covid-19, peut-on lire des journaux citant le président américain, Donald Trump. Celui-ci n’aurait que relayer l’option des scientifiques américains qui auraient essayé avec succès la chloroquine sur certains malades. Une firme allemande serait sur la piste d’un vaccin. Mais si vaccin il y aurait, ce serait dans les douze mois à venir. A cela s’ajoute les médicaments de la radiotrottoir : une cure d’alcool, des feuilles de manguiers, la prière intense.
Bref, les scientifiques sont divisés et commenceraient à s’en remettre à des médicaments déclassés faisant montre, d’une certaine manière, à leur impuissance face à un virus qui met le monde entier à genou. Pour une Afrique démunie, le recours se résumerait en première instance à se prémunir, c’est-à-dire à faire tout pour ne pas attraper le covid-19. C’est le propos qui tienne route dans le contexte actuel.
Peuvent sauver le lavage des mains et port de masque
Voici que la santé publique recommande à nouveau le lavage des mains en plus du masque. Puisque le coronavirus présente des symptômes comme ceux de la grippe et peut se contaminer autrement. Jusque-là, l’on pensait que le coronavirus se transmettait uniquement par la voie respiratoire. Désormais, le seul port de masque ne suffit pas.
Le lavage des mains reste donc d’actualité. Le geste fut vulgarisé pour la première fois lors des premières épidémies de choléra à Kisangani il y a presque vingt ans. Depuis, la Santé publique et ses partenaires techniques et financiers (PTF) le recommandent vivement pour se prémunir contre le choléra, la MVE (Maladie à virus Ebola) et tout récemment le coronavirus.
Lors des ateliers fin 2019, l’UNICEF et la Division Provinciale de la Santé/Tshopo (DPS) l’ont recommandé aux professionnels des médias, aux enfants et aux habitants de la cité de Bafwasende, chef-lieu du territoire portant le même nom à 230 km au nord-est de Kisangani, en province de la Tshopo.
Se lave-t-on correctement et régulièrement les mains, l’installation de postes de lavage a-t-elle été adopté à l’entrée des édifices et des services ? Les questions ont été posées à un expert de santé publique.
« Que non », car, avait clarifié Alphonse Biselenge, chargé de surveillance et communication à la DPS, « il y a bien loin entre mouillage, ce que l’on fait toujours, et lavage des mains ». Dans ce dernier cas, il faut se laver au savon en se frottant six fois pendant au moins une minute sur les paumes, le dos des mains, les côtés, entre les doigts et les deux pouces.
Quant aux masques de protection, ça rend laid, mais il faut bien s’y habituer. En Chine où le coronavirus a commencé et dans les pays européens, les masques sont en vogue, santé oblige. Attention ! Le covid-19 continue à tuer… en attendant un probable vaccin annoncé par une firme allemande d’ici 12 mois…
Jean Fundi Kiparamoto