Ailleurs dans le pays, on note quelque violence. Dernière scène de violence en date, le 15 décembre 2023 à Kinshasa. Une vidéo virale sur le web montre Franck Diongo, accompagné de deux policiers et quelques jeunes, en train de déchirer le poster du candidat Félix Tshisekedi à la cité des Anciens combattants dans la commune de Ngaliema.
Les jeunes de la Force du Progrès alliée à l’UDPS ont saccagé la résidence privée de Diongo avant de l’obliger à s’excuser. L’influenceuse Chancella Tshala affirme qu’ayant fui dans une église, Diongo avait failli se faire brûler vif dans l’église n’eût été le coup de fil du ministre de l’intérieur.
Toujours à Kinshasa, la police a dû disperser des jeunes manifestants au gaz lacrymogène. Selon les récits recueillis sur le lieu, tout a débuté dans la journée de mercredi lorsque Gérard Mulumba dit Gecoco, vice-gouverneur et candidat à la députation provinciale, battait campagne dans le quartier. Des personnes en majorité lui ont demandé de quitter les lieux, car cette fois, ils veulent les leurs.
La veille à Moanda dans le Kongo Central, le candidat à la présidence Moïse Katumbi d’Ensemble pour République avait dû interrompre son meeting à cause des échauffourées survenus entre ses partisans et un groupe de jeunes, qui protestaient, selon eux, contre le garde du corps envoyé par Katumbi pour brutaliser un candidat de l’UDPS, qui circulait en battant campagne de l’autre côté de la rue. La maire de Moanda, deux jeunes et un homme âgé mettent Katumbi, en cause pour avoir ordonné à son garde du corps d’empêcher à un autre candidat de battre campagne dans les environs du lieu où il parlait à la foule.
En campagne électorale à Kananga, en province du Kasaï, le président sortant appelle les populations à ne jamais laisser court à la violence qui s’installe. Katumbi a un autre discours. Aux meetings de Lubumbashi, Malemba Kulu, Likasi et Kinshasa, il en appelle au public de pratiquer le bucheche (coups de tête), montrer le biceps et obeti-tobeti (Vous frappez, nous rendons le coup).