Italie. Un prêtre catholique excommunié pour avoir qualifié le pape François d’usurpateur

Lors de son homélie le 31 décembre 2023, le Père Ramon Guidetti a fait référence au pontife en des termes qui n’ont pas plu à Vatican. The Guardian rapporte ses propos :

« Il est comme un franc-maçon jésuite lié aux puissances mondiales, un usurpateur antipape. Contrairement au pape Benoît, le pape François a un regard cadavérique sur le néant. »

Également partagé en ligne, Son discours de 20 minutes a été prononcé devant les fidèles. Il s’agissait de rendre hommage au pape Benoît XVI, prédécesseur du pape François, à l’occasion du premier anniversaire de sa mort.

Le prêtre a également déclaré publiquement qu’il était en désaccord avec le pape François et l’Église, affirmant et soutenant qu’en réalité, à sa mort il y a un an, Benoît XVI était encore en fonction, puisque son acte de renonciation de 2013 ne devrait pas être considéré comme valide.

Le prêtre, dans son homélie qui a laissé de nombreux croyants perplexes et a été applaudie par d’autres sur les réseaux sociaux, a également fait l’éloge depuis l’ambon du Père Alessandro Minutella, un autre prêtre schismatique bien connu pour ses invectives contre le pape François. En conclusion, le prêtre de Livourne a invité d’autres prêtres à sortir au grand jour « en renonçant à tout sauf à la vérité » car « ce qui compte, c’est le Christ ».

Au terme d’un long discours, qui a duré une vingtaine de minutes, le prêtre a été très applaudi par les fidèles présents dans l’église. Dans les heures qui ont suivi, la position du diocèse de Livourne a été dure mais inévitable.

Si certains ont applaudi le prêtre Italien, il a été rapidement excommunié le 1^er janvier 2024. Simone Giusti, l’évêque de la province toscane de Livourne, a ordonné que M. Guidetti soit démis de ses fonctions de curé de St. Ranieri à Guasticce car il a commis publiquement un acte de nature schismatique.

L’évêque a également adressé un avertissement aux autres prêtres de ne participer à aucune de ses célébrations ou d’autres pratiques cultuelles sous peine de subir eux aussi l’excommunication.

Le prêtre a réagi à son excommunication :

« C’est une marque de fierté d’être sorti de cette église qui est une tyrannie. Je suis calme, mais étonné de la rapidité avec laquelle à laquelle la guillotine s’est lancée. Je vais encadrer le décret et l’accrocher au mur et je m’en vanterai ».

Le droit canonique prévoit une excommunication automatique dans ce type de situation.