Le Tribunal de Paix de Kabondo, tout comme son cachot, fait face à des conditions déplorables. Le mobilier cramoisi et le toit corrodé qui suinte lors des averses en font un spectacle dégradant pour les passants et les habitants de la commune de Kabondo.
Situé le long de la route principale menant à l'aéroport international de Bangboka, cet édifice est devenu le symbole de la négligence et du manque d'investissement dans les infrastructures judiciaires locales.
Il faut noter que la commune de Kabondo est l'une des six communes de la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, en République Démocratique du Congo. À une époque où le pays comptait 11 provinces, Kisangani était la troisième ville la plus peuplée.
Lors de la cérémonie marquant le début des travaux de construction, l'atmosphère s'est transformée en une grande fête populaire. L'autorité locale avait fait appel au groupe Cours des Grands de comiques Ndakala, Ngozi, Mangwapipi et Kipekapeka, qui ont égayé l'assistance par leurs bouffonneries et leurs interprétations des chansons de la rumba congolaise.
Parmi les invités de marque figuraient le Procureur général de la République, Dominique Mande, la présidente du Tribunal de Paix, Bibiche Yuhande et le Maire de la ville de Kisangani, Germain Likunde, ainsi que les membres du parti politique soutenant le gouverneur de province. La foule des curieux rassemblés de l'autre côté de la rue en face du Tribunal s'est mêlée à la fête en interagissant avec les comiques, créant ainsi une ambiance festive et conviviale.
Cette initiative marque un tournant crucial dans l'amélioration des infrastructures judiciaires locales, offrant un espoir de justice plus équitable et humaine pour les habitants de Kabondo et de ses environs.