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L'intraitable Constant Mutamba en ordre de bataille : Kagame doit répondre de ses crimes à la CPI

Le samedi, 10 août 2024 à 14:47

Dans Justice

Kinshasa, 7 août 2024 - À l'ouverture des assises entre la Cour pénale internationale (CPI) et les autorités congolaises à Kinshasa, le ministre de la Justice de la République démocratique du Congo a sollicité l'émission d'un mandat d'arrêt à l'encontre du président rwandais, Paul Kagame, en raison des crimes graves commis dans l'Est du pays.

« Quand sera-t-il délivré un mandat d'arrêt contre Paul Kagame pour les crimes contre l'humanité perpétrés dans l'Est de notre territoire ? » a interrogé Constant Mutamba lors de cette première journée de discussions impliquant des experts de la CPI, de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) et des magistrats congolais.

Le ministre Mutamba a exprimé l'impatience du peuple congolais face à des discours ne menant à aucune action concrète. « Pendant que nous parlons, des Congolais continuent à perdre la vie, des enfants sont tués et des femmes subissent des violences. Quand donc la CPI interviendra-t-elle pour arrêter Kagame ? » a-t-il insisté, dénonçant également les complices de Kigali qui participent aux atrocités répétées visant la population congolaise.

Paul Nsapu, président de la CNDH, a indiqué que ces journées de travail et de formation avaient pour objectif de doter les enquêteurs d'une base solide pour surveiller les cas de violations des droits de l’homme et promouvoir la défense de ces droits dans le pays. Il a exhorté les enquêteurs à faire preuve de dynamisme et de professionnalisme dans l'exécution de leur mission.

« Ces sessions, organisées en collaboration entre la RDC et le bureau du procureur de la CPI, visent à instaurer une véritable mise en œuvre d'un des programmes de soutien à la démocratie, tel que prévu dans son plan opérationnel de 2024, axé sur la responsabilité sociale de tous les acteurs, y compris des entreprises, en matière de protection des droits humains », a-t-il souligné.

Il a par ailleurs remercié le procureur de la CPI, à travers son bureau à Kinshasa, pour avoir accepté d'organiser ces échanges, qui avaient été en discussion depuis décembre 2023. « Les préparatifs ont été effectués avec soin, grâce à un travail approfondi entre les équipes de la CNDH et de la CPI, afin d'assurer le bon déroulement de cette rencontre », a-t-il ajouté.

Firmin Mvindo, procureur général près la Cour de cassation de la RDC, a également souligné l'importance de ces journées pour renforcer les compétences des acteurs chargés de l'application de la loi, tout en saluant la coopération entre la RDC et la CPI.

Les échanges prévus porteront sur des thématiques telles que les « éléments contextuels des crimes internationaux » ainsi que « les crimes sexuels et d'autres crimes basés sur le genre ».

Un protocole de collaboration signé en octobre 2004 entre la RDC et la CPI avait formellement engagé les deux parties à améliorer leur coopération et à soutenir les actions menées par le bureau du Procureur.

Le fauve ne lâche pas...

Avant même qu'il soit ministre, le jeune fauve Constant Mutamba a plusieurs fois appelé soit à la guerre contre le Rwanda, soit à une plainte contre Paul Kagame.

Pour rappel, lors d'une conférence de presse le 26 septembre 2022 à Kinshasa, Constant Mutamba, président de la plateforme politique Dynamique Progressiste Révolutionnaire (DYPRO), a annoncé avoir déposé une plainte à la Cour pénale internationale (CPI) contre le président rwandais, Paul Kagame, pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et crimes d'agression.

Mutamba a expliqué que cette démarche, issue de consultations au sein de sa plateforme, vise à demander l'ouverture d'une enquête sur l'insécurité persistante dans l'Est de la RDC. Il a souligné que la situation des violations des droits humains, exacerbée par le silence de la communauté internationale, justifie cette action. De plus, il a insisté sur le fait que la fonction de chef d'État n'immunise pas Paul Kagame contre les poursuites de la CPI. Sa plainte, soutenue par des rapports internationaux documentant les massacres en RDC, est perçue comme une contribution à la recherche de la paix dans la région.