Une vingtaine de participants, principalement des musiciens et des comédiens, ont bénéficié de cette formation intensive de trois jours. Le programme, s'étalant de 8h à 12h, a été animé par plusieurs intervenants de renom :
Jean Fundi Kiparamoto a guidé les participants à travers l'histoire du storytelling et les techniques de construction narrative. Le formateur a insisté sur le fondement des récits, faute de quoi, le récit devient très compliqué à organiser :
« Tout commence par par l'idée, qui donne lieu au script et par la suite à diverses formes de représentations artistiques. Le script provient toujours d’une idée vague inspirée de la vie courante, de ce qu’on voit, écoute ou imagine dans sa rêverie. »
Maître Jedidja Mabela de l'ONGD AJDDH (Action pour la Justice, le Développement et les Droits Humains) a exploré le rôle crucial de l'activisme dans la promotion des droits humains et l'éveil citoyen. Il a insisté sur l'importance de passer à l'action pour défendre ses droits, car la connaissance sans action reste lettre morte. L’orateur a mis l’accent sur l’importance de connaître les droits humains par les artistes d’autant qu’ils sont des leaders d’opinion par excellence.
« C’est bien de connaître ses droits, mais les défendre, c’est encore mieux. Sinon, vos droits seraient une lettre morte. »
Maître Serge Fundi Kodjo a mis l'accent sur les compétences essentielles pour les artistes, abordant le leadership, les valeurs et la promotion artistique. Exemple à l’appui, l’orateur a démontré le lien qui existe entre, d’une part, l’artiste et la création artistique et, de l’autre, le leadership, la valeur et la promotion.
« L’apparence d’un artiste, son mode de vie, tout ça influence comment les autres le perçoivent. Les compétences que vous avez acquises doivent vous transformer en leaders. Un artiste doit se valoriser et devenir un exemple pour les autres. Ça veut dire qu’il doit éviter de véhiculer des antivaleurs. »
Henri Amundala, alias Ewaoso, a abordé des thèmes fondamentaux tels que la moralisation, l'éducation, la citoyenneté et l'identité. Il a exhorté les jeunes artistes à tracer leur chemin loin des imitations et de la procrastination. Selon lui, l’artiste de la Tshopo doit être un modèle contrairement à ceux d’ailleurs, qui excellent dans l’obscénité.
Prosper Mampata de la Fondation Jean Malengela a parlé aux participants de l'entrepreneuriat dans les milieux artistiques. Il a insisté les valeurs requises pour mieux entreprendre dans le domaine artistique :
« Réunissez-vous autour d'un projet plutôt que d'un individu. La passion est essentielle pour entreprendre, que ce soit dans la comédie ou ailleurs. Prenez vos responsabilités pour renforcer l'entrepreneuriat et respectez vos engagements. N'oubliez pas la solidarité : elle implique de faire appel à toutes les compétences et d’assumer ensemble les choix du groupe. La débrouillardise est également cruciale pour surmonter les risques. Suivre ces valeurs permet d'avoir une équipe solide et de réduire les problèmes. Enfin, restez concentrés sur vos rôles pour éviter le manque de confiance et faites preuve de ténacité et de détermination dans vos efforts. »