Ray Reboul - interview dans les médias de Kisangani

Ray Reboul plébiscité meilleur acteur africain par Golden Crawn Awards 2013 à Abidjan en Côte-d'Ivoire

Ray Reboul est né le 9 mars 1978 à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Après avoir terminé ses études universitaires en économie, il se lance dans la profession de mannequinat. Ainsi ilray.jpg devient mannequin professionnel à l'âge de 23 ans après avoir rencontré le photographe Jacky Mazein à Saint-Etienne en France. Il représente à travers le monde plusieurs marques de produits cosmétiques et d'habillements tels que Barbour, Emmanuel Khan, Kenzo, Iceberg, Waxx, Akiel, Freegun et Clairmen.

Sa rencontre avec le célèbre réalisateur Christian Lara, le pousse à se lancer dans le cinéma en 2006 où il joue aux côtés de Brigitte Fossey et Jimmy Jean-Louis dans la série télévisée américaine "Heroes" et le rôle principal dans "le mystère Joséphine" une saga pour France Ô. Dans "Tout est encore possible", il interprète le rôle d'un sénateur Guadeloupéen qui se présente aux présidentielles de 2012 en France qui va lui permettre de gagner le prix de la meilleur interprétation masculine au festival du cinéma, de la télévision et des tics d'Abidjan (les Golden Crawn Awards 2013). Jusque là moins connu en Afrique, notamment en République Démocratique du Congo. La série "Aimé malgré lui", dans lequel il interprète le rôle principal de Jack LENOIR, diffusée par TV5 Monde en juillet dernier, aura reçu le prix du public au "Grand Prix Africain GPACT 2013" en juin dernier à Abidjan. Il devient célèbre à Kisangani et en RDC. Ancien mannequin professionnel au corps d'athlète, l'acteur café au lait répond au micro du Journal Femme Nouvelle :

Journal Femme Nouvelle: Ray Reboul, bonjour.

Ray Reboul : Bonjour Maguy

JFN : Que représente Ray Reboul pour toi?

R.R. : Ray REBOUL représente beaucoup pour moi. Ça représente le cinéma, mon nom de scène et surtout le nom que la maison de production CARAIBE FILM PRODUCTION m'a donné; c'est donc ça une histoire des scénarios dans le cinéma; mon nom représente aussi ma famille qui me soutient beaucoup.

JFN : Ancien mannequin aujourd'hui acteur, comment en êtes-vous arrivé là?

R.R.: Au bout de 7 ans de carrière, j'ai arrêté d'être mannequin pour embrasser le cinéma. J'ai commencé le mannequinat à 23 ans après mes études d'économie en France d'abord, ensuite à Barcelone, Milan, Londres, Paris, Los Angeles, Cape Town, Tokyo, Shangai, ....C'est à Saint-Etienne que j'ai rencontré le photographe Jacky MAZEIN qui bossait pour une agence de mannequin de Lyon. Cette année-là, je devais rentrer définitivement en Côte d'Ivoire pour travailler dans l'entreprise de mon père; j'ai finalement pris une année sabbatique pour accepter l'offre de Jacky. J'ai été curieux de postuler pour un casting dans le cinéma, où l'on recherchait un métis pour le rôle principal d'une saga télévisée en 2 parties avec la grande comédienne Brigitte FOSSEY et Jimmy Jean-Louis, bien connu pour avoir joué dans la série HEROES à Los Angeles. Christian LARA et Christine ALLEN m'ont repéré dans cette petite production indépendante CARAIBE FILM PRODUCTION. Ils m'ont pris en main et c'est comme ça que j'ai grandi dans le cinéma.

JFN : Y a-t-il une raison d'avoir abandonné le mannequinat pour le cinéma?

R.R.: j'ai arrêté car j'ai 35 ans aujourd'hui. Le mannequinat s'arrête à un certain âge. Le cinéma est une profession sans limite d'âge. Il est vrai que je gagnais bien ma vie avec. Par contre, le cinéma rapporte plus que le mannequinat mais, mes choix sont plus stratégiques que pour des raisons d'argent.

ray-ii.jpgJFN : Parlons à présent de la série "Aimé malgré lui" qui vous a fait connaitre à Kisangani, chef lieu de la Province Orientale, en RDC. Vos fans marient toujours cette série avec la lotion Clairmen à côté dans les affiches de laquelle vous apparaissez dans les rues de la ville. Que ressentez-vous en regardant un film dans lequel vous jouez?

R.R.: je tiens tout d'abord à remercier les gens qui me supportent et qui m'encouragent. C'est grâce à eux et à mon travail que je peux me regarder différemment et me dire que j'ai bien bossé. C'est bien que les gens puissent me reconnaitre par un moyen ou un autre, ça fait toujours plaisir. Honnêtement, quand je me regarde dans la série, je regarde surtout les côtés négatifs, Je m'autocritique pour donner encore le meilleur de moi dans les nouvelles saisons. Le 5 septembre prochain, nous commençons le tournage de la saison 4 et la rediffusion de la 3ème saison à la rentrée sur TV5 monde. C'est pour dire que même quand je me regarde je suis toujours au travail, la tête sur les épaules sans oublier d'où je viens.

JFN : Ray, votre travail comme le nôtre nous expose toujours au public. Et les gens disent souvent que les acteurs, les journalistes, les politiciens et autres ...n'ont pas de vie privé. Qu'est-ce que vous en dites?

R.R.: Plus j'avance dans le cinéma, plus j'ai du mal à trouver une vie privée stable surtout trouver quelqu'un qui accepte mon métier. Il est vrai qu'une personne qui n'est pas de ce milieu peut avoir peur de le connaitre et pourtant c'est un monde qui est aussi simple que les autres, qui fait peut-être plus rêver. J'attends de trouver la bonne personne avec qui les partager.

JFN: Que voulez-vous dire exactement par "trouver quelqu'un qui accepte mon métier"?

R.R.: ça veut dire que je ne compte pas partager ma vie avec quelqu'un du milieu, mais quelqu'un d'un autre milieu, quelqu'un de simple avec qui je ne vais pas parler que cinéma en rentrant le soir. Sinon, ce serait ennuyeux pour moi. Mais ce n'est pas évident, car le milieu du cinéma fait peur aux personnes de l'extérieur, à cause de l'entourage, la sollicitation des filles, la tentation, toutes ces choses là; donc pouvoir rassurer quelqu'un qui n'y connait rien à ce monde du 7ème art, c'est très difficile. Moi même j'aurais peut-être du mal à accepter que ma future femme fasse du cinéma, donc j'attends (sourire).

JFN: Beaucoup de journalistes disent la même chose que vous. Quand vous dites je cite: "Moi même j'aurais du mal à accepter que ma future femme fasse du cinéma", c'est parce que vous allez la jalouser ou parce qu'il y a trop de tentations, vous avez donc peur de la perdre?

R.R.: J'aurais déjà une crainte pour elle, car on le sait bien, c'est un milieu de requins même si on ne fait pas du cinéma, on le sait et c'est là justement qu'il faut avoir la tête solide et la tête sur les épaules pour ne pas se faire avoir. Après je ne suis pas quelqu'un de jaloux mais je protège toujours mon entourage, mes amis et ma famille. On ne peut pas être jaloux de la réussite professionnelle ou de l'avenir de quelqu'un qu'on aime.

JFN: Bientôt vous allez totaliser 7 ans dans le cinéma, combien des films avez-vous déjà tournés?

R.R.: j'ai tourné 5 films: 2 séries télévisées, plusieurs court-métrages et j'ai présenté une émission de téléréalité sur le football en tant qu'animateur principal diffusée sur 12 chaines de télé en Afrique (AFRICAN FOOTBALL DREAM TEAM).

JFN: Ray, vous avez parlé d'animateur principal, quelle relation faites-vous entre les médias et le cinéma?

R.R.: Pour moi, c'est deux mondes qui se marient parfaitement; il faut autant jouer la comédie en tant qu'animateur.

JFN: En juin dernier, vous avez reçu le prix de meilleur acteur africain décerné par GOLDEN CRAWN AWARDS 2013 à Abidjan. Comment vous êtes-vous senti avec votre trophée en main?

R.R.: je n'y croyais pas du tout. C'était le meilleur jour de ma vie, du coup plusieurs propositions de films. Un film à tourner à Abidjan, un autre au Nigéria et une série au Cameroun en janvier prochain.

JNF: Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre métier?

R.R.: Les difficultés sont la diversité du cinéma en France et bien sûr se faire payer.

JNF: Qu'est ce qui vous plait plus dans votre métier?

R.R.: Interpréter un rôle d'un personnage où je suis tout le contraire dans la vie et les voyages bien sûr. C'est le seul métier que je connaisse où on te dit va jouer mais ne vas pas travailler.

JFN: Ray, qu'est ce qui vous énerve vite et vous détestez quoi dans la vie?

R.R.: Ce qui m'énerve, c'est les gens qui n'ont aucun respect envers les autres. Et ce que je déteste, c'est de mal manger.

JFN: Et qu'est ce qui vous fait éclater de rire et ce que vous aimez le plus au monde?

R.R.: Ce qui me fait rire des moments c'est quand je me rends compte que je me suis énervé pour rien. Ce que j'aime plus dans la vie, c'est ma famille et mes amis.

JFN: Si on vous demandait de dire un mot à vos fans de Kisangani, qu'allez vous dire?

R.R.: je leur dirais merci, merci de me suivre, d'être fan de ce que je fais, qu'il peuvent suivre sur mon site internet www.rayreboul.fr.ht ou ma page fan facebook à Ray REBOUL, de continuer à suivre la suite des saisons de la série "AIME MALGRE LUI" au début de mois de septembre avec des nouveaux épisodes et des prochains films que je dois bientôt tourné et surtout QUE DIEU VOUS BENISSE.

JFN: Ray Reboul, je vous remercie.

R.R.: C'est moi qui vous remercie pour votre attention à ce que je fais.

Propos recueillis par Maguy Libebele

 

Date de dernière mise à jour : vendredi, 02 juillet 2021