Les questions des journalistes ont relaté le manque d’une bonne information sur l’épidémie et les pratiques familiales essentielles. « Le nombre et la nature des questions posées par les participants nous donnent raison d’avoir organisé une telle formation », s’est félicité Sylvain Kazadi, Assistant en communication à l’Unicef.
Bien d’autres sujets ont raffolé les débats autant pendant les exposés que lors des questions-réponses. Il s’agit des violences sexuelles, de la santé du couple mère-enfant comme du bien-être de ce dernier. Des sujets que Dr Alphonse Biselenge, Chargé de Surveillance épidémiologique et Communication à la DPS a développé dans le premier module en dix-sept Pratiques familiales essentielles.
Le deuxième module, Ebola, c’est quoi, présenté par Ernest Mukuli, a circonscrit la maladie dans le temps et dans l’espace en insistant sur sa définition, ses modes de transmission et comment s’en prémunir. Le formateur a insisté également sur l’engagement collectif pour lutter contre la dixième réplique et des plus virulentes en République Démocratique du Congo. Pour le journaliste Alexis Balingi, à l’occasion formateur, parler ainsi de l’épidémie permet aux journalistes d’anticiper les nombreuses questions que se pose le public.
Le troisième et dernier module du premier jour a été présenté par Melchior Mapio Asobee, membre l’Equipe de Communication. C’est en fait des messages modèles en lingala dont pourraient s’inspirer les journalistes dans la sensibilisation du grand public.
Au premier jour, le complément d’informations sur la matière a été possible grâce à Dr Tatiana, déléguée du Ministère national de la Santé en province de la Tshopo.
Les questions essentielles
La majorité des participants a avoué l’avoir appris pour la première fois : Si Ebola n’existe pas encore dans la Tshopo, « c’est parce le gouvernement congolais et ses partenaires internationaux prennent des mesures pour réduire les risques », avait répondu Docteur Alphonse Biselenge, chargé de surveillance et communication à la DPS. Au nord-est de Kisangani, l’une à Bafwasende, 232 km, et l’autre à Nyanya, 340 km, les barrières épidémiologiques servent à observerl’observation et à la surveillance des contacts, des alertes et des mouvements des personnes, des zones touchées par Ebola à la Tshopo.
Si la Tshopo demeure une province à risque c’est parce qu’elle se trouve aux portes des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu où jusqu’au 28 décembre 2019, le virus a déjà fait plus de 3000 morts. Ebola est une épidémie à portée internationale et dont le coût dépasse la bourse du pays. C’est ce qui explique les arrivées répétées des experts du monde dans le pays.
Si cette fois-ci Ebola dure plus longtemps et tue plus que les fois passées en Afrique et dans le pays, c’est dû à la résistance des populations dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. « Auparavant, des hommes armés n’ont jamais attaqué une radio sensibilisatrice et les centres de traitements comme à Beni et Butembo », avait justifié Ernest Mukuli. Or, sans l’engagement communautaire, « toute action pour stopper Ebola est nulle », avait renchérit Sylvestre Kazadi. En plus, Beni reste la plus grande des agglomérations atteintes depuis la première apparition d’Ebola en 1976 à Yambuku dans la province de l’ex Equateur, au nord-ouest de la RDC.
La transmission de la maladie à virus Ebola se résume en cinq S (sperme, sang, salive, sueur, selles). Tout cela en plus ou moins vingt et un jours. Mais attention, on peut en mourir dès le quatrième jour d’infection et voire brusquement. La contamination devient plus dangereuse d’un malade que d’un homme mort d’Ebola, c’est-à-dire lorsque le virus, incapable de survivre, doit chercher à migrer vers une personne en vie.