Dr Christine Cocquyt : « entre 500 et 1000 espèces d’algues, dont les Diatomées moins connues, entre Kisangani et Yangambi »

Jean Fundi Kiparamoto, Green Journalist, - journalkaribu@gmail.com / +243 851 641 833 5 (WhatsApp et mobile)

Fin janvier et début février 2020, Christine Cocquyt, chercheuse (Research Scientist Phycology) au Jardin botanique de Meise, se trouvait en RDC pour étudier les algues des cours d’eau de la région de Kisangani. Selon elle, les environs de Kisangani et Yangambi comptent entre 500 et 1000 espèces d’algues dont la plupart sont moins connues. C’est la raison de ses recherches sur les Diatomées, que l’on ne voit qu’avec des microscopes spécialisés.

En attendant, Dr Christine tire la sonnette d’alarme sur les risques de pollution. Les populations de la région devraient cesser de jeter des déchets dans les cours d’eaux. Les eaux sont de moins bonne qualité notamment où la rivière Makiso se jette dans le fleuve Congo. Tout comme les plantes, ces microalgues interviennent dans la chaîne trophique et sont capables de photosynthèse [ndlr : les Diatomées produisent un quart de l’oxygène que respire l’homme].

Interview accordée par C. Cocquyt au labo de mycologie et d'algologie de la Faculté des Sciences:

Dans l’interview, Christine rélève d’autres bénéfices que présentent les algues :

  • Ce sont des indicateurs de bonne ou mauvaise qualité des eaux ;
  • Les lipides de certaines espèces sont une source potentielle de biodisel. Des expérienes se font en Europe et en Amérique du Nord et ;
  • les déchets servent à nourrir les poissons;
  • Elles jouent un rôle essentielle dans la biodiversité mondiale.

Christine Cocquyt met à profit ses séjours à Kisangani pour encadrer étudiants et chercheurs. Le 1er février 2020, elle a présidé la défense de trois masters en algologie sur le campus de la Faculté des Sciences. Elle exhorte cependant l’Université de Kisangani à investir sur ses chercheurs locaux.

Date de dernière mise à jour : jeudi, 04 juin 2020