Projet APV FLEGT - Unikis - Responsable projet, Faustin Toengaho

Lancement du projet APV FLEGT: Plus question d'exploitation illégale de bois

L'exploitation de bois illégale de bois en RDC, c'est ce que le projet entend combattre. "Nous exploitons sauvagement nos forêts comme si nous étions les derniers survivants sur la terre", a parodié Jean Sengi, Secrétaire Général Académique de l'Université de Kisangani. C'était ce 11 août lors du lancement du projet de sensibilisation pour une exploitation forestière responsable, légale et participative. "Former les Ong, l'administration forestière, les populations pour une bonne gestion des forêts", a souligné Delvaux Atenyi, coordonnateur du projet nommé par le recteur de l'UNIKIS. Pour Jean-Claude Esuka, ministre provincial de l'agriculture et représentant du gouverneur, évoquant une conférence des Grands Lacs lorsque congolaise s'était plaint que "Notre bois sort frauduleusement au profit des pays voisins", l'un des conférenciers avait répondu que "ce n'est pas nous qui empêchons votre pays de s'organiser contre la fraude". Pour le ministre, la question d'exploitation illégale relève d'abord de la responsabilité, non seulement du gouvernement, mais aussi de tous, du simple citoyen à l'autorité, en passant par les exploitants artisanaux et les organisations de la société civile. A ces jours, l'exploitation artisanale du bois tend à rivaliser l'exploitation industrielle. Face à ce danger, le ministre a promis le soutien du gouvernement au projet APV FLEGT (Accord de Partenariat Volontaire FLEGT). Pour répondre, au soutien éventuel, Faustin Toengaho, recteur de l'UNIKIS, s'est réjoui "que dans le contexte de la refondation de l'université, il soit confié à l'université la direction d'un projet national, occasion par excellence de participer au développement".

APV FLEGT est un projet né de la signature, le 2 octobre 2012, entre le gouvernement RD Congolais et l'Union Européenne. Le projet, confié à l'université de Kisangani, est entièrement financé par l'Union Européenne. L'objet de l'accord est de lutter contre l'exploitation illégale du bois à l'intérieur comme à l'extérieur de la RDC. Aujourd'hui, 24 entreprises exploitent du bois en Province Orientale. Avec seulement 3 inspecteurs des forêts, l'administration a du mal à contrôler l'exploitation. Le projet APV pourrait, s'il est bien conduit, amener tout le monde à bien regarder ce qui se fait côté forêt.

Jean Fundi Kiparamoto (karibunionline.e-monsite.com)

Date de dernière mise à jour : vendredi, 02 juillet 2021