LIAC, ligue des Ingénieurs Agronomes du Congo, avec WWF et Projet Makala - Kisangani

Les paysans à l’école de l’agroforesterie

"L’agroforesterie c’est amener la poubelle en forêt dans le champ pour la culture répétée au même endroit". L'explication est de l’Ingénieur Rudolph à l’attention des paysans lors de l’atelier organisé à Kisangani du 5 au 7 décembre 2012 par la LIAC, Ligue des Ingénieurs Agronomes du Congo, avec l’appui de la CTB-AI-MAPE (coopération technique belge, appui institutionnel au ministère de l’agriculture, pêche et élevage).

Une cinquantaine de paysans venus des villages environnants de Kisangani (Yangambi, Kubagu, Lubutu) devaient apprendre à gérer durablement la même portion de terre. En vogue chez les paysans, l'agriculture sur brûlis reste l’une des principales causes de la déforestation en Province orientale. Au fil des ans après trois ou quatre saisons agricoles, le paysan s'en va souvent très loin du village en quête des terres beaucoup plus fertiles. Il se retrouve au fil des ans très loin du village. Sans se soucier que la déforestation amène la savane et la destruction de la biodiversité.

La solution pour les associations initiatrices de l’atelier (WWF, World Wildlife fund, Projet Makala, LWF, lutheran world federation, LIAC) est à la fois une agroforesterie de survie communautaire et de protection de la forêt. "Mais, à recommandé Ir Rudolph, de la bonne manière en plantant de préférence les arbres dits d'espèce ligneuse" comme l'acacia dont Pierre Clincquart, ingénieur projet Makala dit "qu'il se régénère après la coupe et fournit du makala (charbon en bois en langue locale), revenu supplémentaire pour le paysan". Importé d'Australie, comme explique Georges Mumbere, assistant au projet, "l'acacia enrichit le sol tout en épargnant par son  abondant des baseka baboa (redoutables mauvaises herbes très dures et têtues redoutées des cultivateurs) lors du sarclage. C'est ainsi que, dans le programme "Bande verte, stop à la savane", le projet Makala a convaincu les paysans à domestiquer l'acacia sur la route Banalia, à 13, 15, 18, 24 km au Nord-ouest ainsi qu'à ceux du Nord à 34 km de Kisangani.

Kisangani représente 1% des 1 050 ha des plantes que, dans le cadre de l’"opération bande verte, stop à la savane", le projet est sur le point d'achever depuis trois ans en RDC. Il s'agit de vulgariser l’usage de l’acacia sur des espaces déboisés à proximité des villages. Cliquez pour suivre l'opération Bande Verte: images de terrain

Date de dernière mise à jour : vendredi, 02 juillet 2021