16 juin 2012, fêté à Kisangani

journée de l'enfant africain: "les enfants handicapés ne devraient plus se débrouiller tous seuls"

eft-africain-calicot-2.jpgProvince Orientale, RDC. Elle s'est fêtée sous le thème "Les droits de l'enfant handicapé: le devoir de protéger, respecter, promouvoir et réaliser" avec des invités particuliers: aveugles, sourds, albinos, handicapés physiques. Le centre Simama, lieu de la manifestation a été choisi pour avoir redonné l'espoir aux handicapés. La manifestation a été organisée par la Monusco en partenariat avec l'Unicef, les organisations du système des Nations Unies, les ONG internationales et nationales dont ACODDEF.

Simple d'organisation avec un protocole allégé et une prévision de temps réduit, la manif a dû cas même prendre du temps en raison de l'arrivée tardive de la ministre ainsi que des discours très fournis de certains orateurs. Ce qui n'a pas empêché la sobriété des organisateurs: hymne national, présentation programme par le modérateur, témoignages des handicapés, allocution des représentants des organisation de protection des enfants, remise des cadeaux aux handicapés, un cocktail sans discrimination enfants handicapés, gens de l'administration publique, membres des ONG et organisations du système des Nations Unies.

CE QU'ILS ONT DIT

Représentant bureau de la Monusco: "Aux côtés des organisations de la société civiles, la Monusco va continuer à plaider auprès du gouvernement pour une protection égale des enfants handicapés".

Bienvenu Panda, représentant de l'Unicef: (en parlant des organisations de protection de l'enfant) "Nous ne devrions pas laisser ces enfants se débrouiller tout seul dans un environnement parfois hostiles à leur épanouissement sans espoir d'avenir… ce serait les condamner à la mendicité, aux abus sexuels…".

Père Martin Koenings, fondateur du centre Simama: "Nous sommes très content de la manifestation puisqu'elle nous rappelle à nos obligations de protéger et de promouvoir les enfants vivant avec handicapés".

Honorine Otono, handicapée et fondatrice de l'APRODEF: (témoignages) "Mes parents ne croyaient pas en moi. Je commence l'école primaire à 9 ans. A 10 ans, je vis en dehors de la maison, je vends des arachides et des gâteaux. En 4ème primaire, Dieu m'envoie le Père Martin Koenings qui m'aide sur tous les plans jusqu'à ce que j'obtienne mon diplôme de graduat en sciences infirmières. J'ai fait construire 2 dispensaires, réalisé tant de choses. On m'appelle maman, chef…". (Recommandations) "Que l'enfant handicapé ne soit plus une occasion de dislocation des familles ou un objet de honte. Qu'une loi organique soit élaborée même si la constitution de la RDC parle de la protection des enfants en général".

Servain Ndumba, coordonnateur de l'Association pour la Protection et le Développement de la Personne Albinos (APRODEPA): "Nous sommes en proie à l'atrocité du climat. Faute de protection, les albinos ont des problèmes d'yeux et le soleil entame leur peau. A l'école, on le croit mystiques ou mystérieux, sorciers ou extra, on l'approche difficilement. Il reste isolé pour la plupart de temps. Les enfants albinos et leurs parents sont effrayés par les assassinats et la mutilation de leurs semblables rapportés du Burundi, de la Tanzanie… Nous avons besoin que l'Etat élabore une loi particulière pour notre protection".

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en photos (ph. Jean Fundi K.) eft-arrivee-minipro.jpg Arrivée de Angèle Uvon, ministre prov. genre, femme et famille eft-systeme-nu.jpg Agents des organisations du système des Nations Unies eft-sourds.jpg eft-cado-monusco.jpg Dr Tchangaï Komlan de la Monusco remet un cadeau à Servain Ndumba de l'APRODEPA eft-afro-cado-bienv.jpg Bienvenu Panda de l'Unicef/Kisangani eft-afro-cado-martin.jpg Père Martin Koenings, fondateur du centre Simama eft-otono-1.jpg Honorine Otono eft-africain-unicef-monusco-1.jpg La responsable du genre Monusco (au milieu) et Bienvenu P. de l'Unicef en blanc

Date de dernière mise à jour : vendredi, 02 juillet 2021